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«Vous ne savez pas quelle ligne rouge vous avez franchie ! L'ennemi doit maintenant s'attendre à la colère et à la vengeance », a tonné ce 31 juillet Hassan Nasrallah lors d'un discours retransmis aux funérailles de Fouad Chokr, tué la veille par une frappe israélienne.
«Nous avons dépassé le simple front de soutien. C'est une bataille ouverte sur tous les fronts, nous sommes entrés dans une nouvelle étape», a-t-il prévenu.
«Nous nions toute responsabilité dans ce qui s'est passé à Majdal Shams et notre enquête interne confirme que nous n'avons rien à voir avec ce qui s'est passé», a tenu à réitérer le leader du Hezbollah, évoquant l'attaque de roquette sur le Golan occupé par Israël, qui a tué 12 enfants druzes la semaine passée.
«Cette frappe [israélienne ayant tué Chokr] n'est pas une réponse à la frappe de Majdel Chams. Elle fait partie de la guerre et constitue une réponse au front de soutien libanais», a accusé en retour Nasrallah. Le Hezbollah estime que c'est un missile intercepteur qui a causé le drame.
Au lendemain des frappes israéliennes contre le Hamas et le Hezbollah à Téhéran et Beyrouth, la région entière retient son souffle, dans l'attente d'une riposte de l'«Axe de la résistance».
L'Iran promet un «châtiment sévère» à Israël
Le 31 juillet, une réunion à Téhéran a regroupé des dirigeants iraniens et des formations alliées. Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, a juré le même jour d'infliger un «châtiment sévère» à Israël. Le Hamas a lui aussi promis de venger son chef Ismaïl Haniyeh.
Les propos de Nasrallah ce 1er août laissent à penser que la réponse sera collective et coordonnée. Reste à savoir si elle sera conduite en même temps.
Le 13 avril dernier, Téhéran avait tiré près de 300 missiles et drones sur l'Etat hébreu, après la frappe de Tsahal contre le consulat iranien à Damas en Syrie. Les Etats-Unis avaient toutefois eu vent de l'opération de l'Iran, via la diplomatie suisse. Les forces américaines, britanniques et françaises avaient contribué à abattre les projectiles iraniens avant que ceux-ci n'atteignent Israël. A cette époque donc, Téhéran avait voulu maintenir le conflit dans des limites raisonnables.